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La Crau verte
La Crau verte, quand les eaux de la Durance reviennent en Crau 
Au XVIème siècle, Adam de Craponne initie un chantier d’envergure de construction de canaux qui vont acheminer une partie des eaux de la Durance et de ses alluvions limoneuses dans la Crau. L’irrigation se développe alors rapidement dans la Crau rendant le sol propice à l’installation de prairies au détriment des parcours steppiques de la Crau sèche.
La Crau verte, des canaux et des libellules
Les canaux sont les lieux privilégiés pour le développement des libellules. Le canal de Vergières a d’ailleurs une renommée internationale pour sa population de libellules. Avec plus de 49 espèces différentes, il présente la plus grande diversité en libellules par unité de surface en Europe. Il est donc important de préserver le bon fonctionnement de ces canaux en évitant une dégradation de la qualité de l’eau à cause des rejets agricoles, urbains et industriels mais également en évitant les curages trop intensifs des canaux et de ses abords. Voir espèces
La Crau verte, un réseau de haies bocagères
Avec le développement de l’irrigation et la mise en culture, s’installe un réseau de haies bocagères dense, en particulier au nord de la plaine où se concentre l’essentiel des prairies de foin. Au total, la ZPS est parcourue par 2740 km de haies, en grande partie composées de plusieurs essences (62% sont plurispécifiques). Plantées pour faire office de haies coupe-vent et ainsi protéger les cultures du Mistral, les haies se révèlent être d’une grande importance pour l’écologie des espèces. Elles servent notamment de corridors pour les oiseaux et les chauves-souris.
La Crau verte et la culture de foin de Crau au secours de la nappe phréatique
C’est à partir du XVIIIème siècle que les prairies de foin de Crau se sont étendues dans la plaine de la Crau. Certes, son installation va entraîner une perte irréversible de près de 80% du coussoul, mais elle va également permettre une diversification des milieux favorables à certaines espèces menacées. Les prairies de la Crau produisent un foin de grande qualité valorisé en AOC. L’irrigation de ces prairies repose sur un système gravitaire, consistant à arroser par ruissèlement de l’eau. Une partie de cette eau s’infiltre dans la terre et alimente la nappe phréatique. L’irrigation de ces parcelles contribue à hauteur de 70% à la recharge en eau de la nappe phréatique.
Natura 2000 dans tout ça ?
Les prairies de foin de Crau sont des habitats d’intérêt communautaire. La stratégie conservatoire fixée dans le document d’objectif des sites de la Crau donne la préservation des prairies de fauche en enjeu fort.
