Aller au contenu | Aller au menu principal | Aller au sous menu | Aller au menu utile | Aller au menu pratique | Aller aux liens divers | Aller à la recherche
Jeudi 23 novembre, les 1 100 collégiens, le personnel de l’établissement, des élus municipaux, des représentants de l’éducation nationale ainsi que des parents d’élèves délégués ont assisté à une représentation musicale particulière. _ Elle était le fruit d’un travail commencé en septembre et encadré par les enseignants d’éducation musicale.
Ce jour-là, chaque niveau a interprété en public une chanson en lien avec le harcèlement. "Seul dans la cour", de Grégoire, a été entonné par les 6e et "L’effet de masse", de Maëlle, par les 5e.
Deux titres de Soprano ont ensuite été chantés par les 4e et les 3e : "Fragile" et "Forrest".
Cette action entre dans le cadre d’une démarche globale de lutte contre le harcèlement scolaire, dont l’issue peut être dramatique, notamment lorsque les attaques sont relayées sur les réseaux sociaux.
En 2021, le Gouvernement lançait le programme pHARe. Il a d’abord été expérimenté dans plusieurs établissements scolaires, dont le collège Charloun Rieu, avant d’être généralisé l’année suivante.
"Le but est de créer une dynamique de lutte contre le harcèlement", indique Caroline Alonso, professeure d’histoire faisant partie de la cellule de veille dédiée. Cette dernière est composée de 8 enseignants, des deux conseillères principales d’éducation (CPE), de l’infirmier et du chef d’établissement. "Notre rôle premier est de régler, au cas par cas, les situations de harcèlement que l’on nous signale. Cela peut être un fait avéré ou bien une situation de moqueries ou d’intimidation qui peut, si elle n’est pas coupée à la racine, prendre rapidement d’autres proportions. Chaque signalement est traité selon ses particularités mais nous intervenons toujours rapidement, avec empathie et bienveillance".
Le recrutement d’ambassadeurs fait aussi partie intégrante du programme pHARe. A Charloun Rieu, ils sont 104 élèves, de la 5e à la 3e, à tenir ce rôle pivot. "Ils font office de lanceurs d’alerte, poursuit Caroline Alonso. Souvent, les comportements abusifs ou les faits menant petit à petit au harcèlement se déroulent à l’abri du regard des adultes. En début d’année, les ambassadeurs sont tous formés aux principes de base : ne pas intervenir seul quand on est le témoin d’une situation problématique ; ne pas rire à une blague méchante ; ne pas relayer des propos humiliants sur les réseaux sociaux… Bref, de ne pas participer à l’effet de groupe."
En parallèle, toute l’année, les élèves sont sensibilisés sur le sujet en classe, dans différentes matières. "Une séquence sur le vivre ensemble et la tolérance est souvent au programme des cours de français. En anglais, des enseignants ont abordé le cyber harcèlement tandis qu’en italien, le film « La vie est belle » a été présenté à certaines classes. Un travail sur la laïcité, l’égalité et l’acceptation des différences a également été mené. En résumé, tout est mis en œuvre pour désamorcer les situations à la base et en finir avec le harcèlement", conclut Caroline Alonso.