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« […] Ouverte aux douze vents, la Crau muette, la Crau déserte. » (Mistral, Mirèio)
Dès le début du quaternaire, la méditerranée connait une forte montée des eaux et vient recouvrir la Crau, formant le delta de la Durance. Pendant des millénaires, le fleuve va y déposer des roches arrachées aux Alpes. Au pléistocène, l’abaissement du seuil d’Orgon, entre Alpilles et Lubéron, détourne la Durance de son lit originel et elle rejoint alors le Rhône. Délaissé, son delta s’assèche progressivement et devient cette nappe de cailloutis que l’on connait aujourd’hui.
La Crau est pâturée depuis l’antiquité comme en atteste les traces de plus de 180 bergeries gallo-romaines. On estime que cette pratique remonte à 4000 ans. Le mouton est le gestionnaire du Coussoul. Par son action, il entretien son caractère de steppe si caractéristique et est à l’origine de la diversité des faciès.
Les steppes de la Crau ou parcours steppiques, appelés localement le coussoul, sont caractérisés par une pelouse rase et discontinue.
L’isolement de la nappe phréatique par une couche pierreuse imperméable (appelée poudingue) qui s’est formée à moins de quarante centimètres de profondeur, ne permet pas aux plantes de s’enraciner profondément dans le sol.
Mais la Crau n’est pas qu’un désert de caillou, loin de là. Sous les galets se cache une diversité de plantes étonnante.
La Crau sèche est sans nul doute l’une des stations les plus riches en oiseaux en France. Ainsi, la Crau sèche accueille la seule station française de Ganga cata et une forte proportion des effectifs français de Faucon crécerellette, d’Alouette Calandre, d’Œdicnème criard ou d’Alouette calandrelle.
Voir article : les oiseaux
En 1984 l’Union européenne (alors CEE) dresse une liste des 12 sites naturels européens les plus menacés. La Crau y figure à la deuxième place. Dès les années 90, la Crau devient l’un des premiers sites Natura 2000 pilotes des Bouches-du-Rhône.
Un habitat communautaire :
Le coussoul est un habitat communautaire prioritaire appelé parcours substeppiques de graminées annuelles à Brachypode rameux. Cela signifie qu’il est inscrit à la liste des habitats rares ou fragiles apparaissant dans l’annexe 1 de la directive habitats-faune-flore et que son état de conservation est particulièrement inquiétant.
Enjeu local de conservation : Très fort
Autre habitat :
Les friches post-culturales sont des coussouls dégradés qui présentent un fort intérêt écologique lorsqu’elles se situent en bordure de coussoul. Ce n’est pas un habitat d’intérêt communautaire mais son rôle dans l’écologie des espèces est prépondérant et cet habitat d’espèce ne doit donc pas être négligé.
Enjeu local de conservation : Fort